Car les flèches du Tout Puissant m'ont percé, Et mon âme en suce le venin; Les terreurs de Dieu se rangent en bataille contre moi.

Voilà pourquoi sa présence m'épouvante; Quand j'y pense, j'ai peur de lui.

Dieu a brisé mon courage, Le Tout Puissant m'a rempli d'effroi.

Car les châtiments de Dieu m'épouvantent, Et je ne puis rien devant sa majesté.

Ne sois pas pour moi un sujet d'effroi, Toi, mon refuge au jour du malheur!

(88:4) Car mon âme est rassasiée de maux, Et ma vie s'approche du séjour des morts.

(88:6) Je suis étendu parmi les morts, Semblable à ceux qui sont tués et couchés dans le sépulcre, A ceux dont tu n'as plus le souvenir, Et qui sont séparés de ta main.

(88:8) Ta fureur s'appesantit sur moi, Et tu m'accables de tous tes flots. Pause.

(88:10) Mes yeux se consument dans la souffrance; Je t'invoque tous les jours, ô Éternel! J'étends vers toi les mains.

(88:12) Parle-t-on de ta bonté dans le sépulcre, De ta fidélité dans l'abîme?

(88:14) O Éternel! j'implore ton secours, Et le matin ma prière s'élève à toi.

(88:16) Je suis malheureux et moribond dès ma jeunesse, Je suis chargé de tes terreurs, je suis troublé.

(88:18) Elles m'environnent tout le jour comme des eaux, Elles m'enveloppent toutes à la fois.

(102:4) Car mes jours s'évanouissent en fumée, Et mes os sont enflammés comme un tison.

(102:6) Mes gémissements sont tels Que mes os s'attachent à ma chair.

(102:8) Je n'ai plus de sommeil, et je suis Comme l'oiseau solitaire sur un toit.

(102:10) Je mange la poussière au lieu de pain, Et je mêle des larmes à ma boisson,

(102:12) Mes jours sont comme l'ombre à son déclin, Et je me dessèche comme l'herbe.

(102:14) Tu te lèveras, tu auras pitié de Sion; Car le temps d'avoir pitié d'elle, Le temps fixé est à son terme;

(102:16) Alors les nations craindront le nom de l'Éternel, Et tous les rois de la terre ta gloire.

(102:18) Il est attentif à la prière du misérable, Il ne dédaigne pas sa prière.

(102:20) Car il regarde du lieu élevé de sa sainteté; Du haut des cieux l'Éternel regarde sur la terre,

(102:22) Afin qu'ils publient dans Sion le nom de l'Éternel, Et ses louanges dans Jérusalem,

(102:24) Il a brisé ma force dans la route, Il a abrégé mes jours.

(102:26) Tu as anciennement fondé la terre, Et les cieux sont l'ouvrage de tes mains.

(102:28) Mais toi, tu restes le même, Et tes années ne finiront point.

C'est pourquoi je ne retiendrai point ma bouche, Je parlerai dans l'angoisse de mon coeur, Je me plaindrai dans l'amertume de mon âme.

Tu m'as enlevé la paix; Je ne connais plus le bonheur.

Pourquoi l'homme vivant se plaindrait-il? Que chacun se plaigne de ses propres péchés.

(55:5) Mon coeur tremble au dedans de moi, Et les terreurs de la mort me surprennent;

(55:6) La crainte et l'épouvante m'assaillent, Et le frisson m'enveloppe.

(61:3) Du bout de la terre je crie à toi, le coeur abattu; Conduis-moi sur le rocher que je ne puis atteindre!

(142:3) Je répands ma plainte devant lui, Je lui raconte ma détresse.

(142:4) Quand mon esprit est abattu au dedans de moi, Toi, tu connais mon sentier. Sur la route où je marche Ils m'ont tendu un piège.

Mon esprit est abattu au dedans de moi, Mon coeur est troublé dans mon sein.

Je me souviens des jours d'autrefois, Je médite sur toutes tes oeuvres, Je réfléchis sur l'ouvrage de tes mains.