Les semences ont pourri sous leurs mottes; les greniers sont désolés, les granges sont en ruine, car le blé a péri.

Éternel, je crie à toi! Car le feu a dévoré les pâturages du désert, et la flamme a consumé tous les arbres des champs.

Votre force se consumera en vain; votre terre ne donnera pas ses produits, et les arbres de la terre ne donneront pas leurs fruits.

Le pays sera entièrement vidé et mis au pillage, car l'Éternel a prononcé cet arrêt.

Le pays est triste et mort; la terre est morte et languissante; les grands du peuple du pays sont languissants.

Jusqu'à quand le pays sera-t-il dans le deuil, et l'herbe de tous les champs sera-t-elle desséchée? A cause de la malice de ses habitants, les bêtes et les oiseaux disparaissent. Car ils disent: Il ne verra pas notre fin.

On en fait une solitude; il est désolé, il est en deuil devant moi. Tout le pays devient désolé, car personne n'y a rien pris à cœur.

Juda est dans le deuil; et dans ses portes on languit tristement couché à terre, et le cri de Jérusalem monte vers le ciel.

A cause du sol qui est consterné, parce qu'il n'y a point eu de pluie au pays, les laboureurs confus et honteux se couvrent la tête.

Les ânes sauvages se tiennent sur les lieux élevés, humant le vent comme les chacals; leurs yeux sont éteints, parce qu'il n'y a point de verdure.

C'est pourquoi le pays sera dans le deuil, et tous ses habitants dans la langueur, avec les bêtes des champs et les oiseaux des cieux; même les poissons de la mer périront.

Réveillez-vous, ivrognes, et pleurez! Et vous tous, buveurs de vin, lamentez-vous au sujet du jus de la vigne, car il est retranché de votre bouche!

La vigne est desséchée, le figuier est languissant; le grenadier, même le palmier et le pommier, tous les arbres des champs ont séché, et la joie a cessé parmi les fils des hommes!

On crie dans les rues parce que le vin manque; toute joie a disparu; l'allégresse du pays s'en est allée!

La joie et l'allégresse se retirent du champ fertile et du pays de Moab, et j'ai fait tarir le vin dans les cuves. On n'y foule plus avec des cris de joie: c'est le cri de guerre, et non le cri de joie!

L'aire et la cuve ne les repaîtront point, et le vin doux leur manquera.

Et j'ai appelé la sécheresse sur la terre, et sur les montagnes, et sur le blé, sur le moût et sur l'huile, et sur tout ce que le sol produit, et sur les hommes et sur les bêtes, et sur tout le travail des mains.