C'est pour fondre les cœurs, pour multiplier les monceaux à toutes leurs portes, que j'ai pris l'épée menaçante. Ah! elle est faite pour lancer l'éclair; elle est aiguisée pour égorger!
Car le palais est abandonné; la ville bruyante est délaissée; la colline et la tour sont à jamais comme des cavernes; les ânes sauvages s'y joueront, et les troupeaux y paîtront;
Les troupeaux se coucheront au milieu d'elle, des bêtes de toute espèce, en foule; le pélican et le hérisson logeront parmi ses chapiteaux; leur cri retentira aux fenêtres; la dévastation sera sur le seuil, et les lambris de cèdre seront arrachés.
C'est là cette ville joyeuse qui vivait dans la sécurité, qui disait en son cœur: Moi, et nulle autre que moi! Comment est-elle devenue un désert, un gîte pour les bêtes? Quiconque passera près d'elle, sifflera et agitera la main