Regarde, ô Éternel! car je suis dans la détresse: mes entrailles bouillonnent, mon cœur est bouleversé au-dedans de moi, car j'ai été fort rebelle. Au-dehors, l'épée fait ses ravages; au-dedans, c'est la mort!

Regarde, ô Éternel! et considère qui tu as ainsi traité! Fallait-il que les femmes dévorassent leur fruit, les petits enfants, objets de leurs caresses? Fallait-il que le sacrificateur et le prophète fussent tués dans le sanctuaire du Seigneur?

Souviens-toi de mon affliction et de ma misère; ce n'est qu'absinthe et que poison.

Souviens-toi, je te prie, de la parole que tu chargeas Moïse, ton serviteur, de dire: Vous commettrez des crimes, et je vous disperserai parmi les peuples;

Considère que ma vie est un souffle, et que mon œil ne reverra plus le bonheur.

Souviens-toi donc que tu m'as formé comme de l'argile, et tu me ferais rentrer dans la poussière!

Tu sais tout, ô Éternel! Souviens-toi de moi, visite-moi, venge-moi de mes persécuteurs! Ne m'enlève pas, en différant ta colère; reconnais que je souffre l'opprobre pour toi!

Éternel, j'ai entendu ce que tu as fait entendre; je suis saisi de crainte. Éternel! dans le cours des années, fais revivre ton œuvre; dans le cours des années fais-la connaître! Dans ta colère souviens-toi d'avoir compassion!

Et il disait à Jésus: Seigneur, souviens-toi de moi, quand tu seras entré dans ton règne.

Tous les passants battent des mains à ton sujet; ils sifflent, ils branlent la tête, contre la fille de Jérusalem. Est-ce là, disent-ils, la ville qu'on appelait la parfaite en beauté, la joie de toute la terre?

Tu as entendu, ô Éternel! leurs outrages et tous leurs complots contre moi;

Et ils me dirent: Ceux qui sont restés de la captivité, sont là, dans la province, dans une grande misère et dans l'opprobre; la muraille de Jérusalem est en ruine, et ses portes ont été consumées par le feu.

O notre Dieu! écoute, car nous sommes en mépris! Fais retourner sur leur tête l'opprobre dont ils nous couvrent, et livre-les au pillage dans un pays de captivité;

Tu vends ton peuple pour rien, et tu les mets à vil prix.

Tu fais de nous la fable des nations; en nous voyant, les peuples hochent la tête.

Jusques à quand, ô Dieu, l'adversaire outragera-t-il, l'ennemi méprisera-t-il sans cesse ton nom?

Pourquoi retires-tu ta main et ta droite? Tire-la de ton sein, et détruis!

Nous avons été en opprobre chez nos voisins, la risée et le jouet de nos alentours.

Et rends à nos voisins, par sept fois, dans leur sein, l'outrage qu'ils t'ont fait, Seigneur!

Seigneur, où sont tes bontés premières, que tu juras à David sur ta fidélité?

Souviens-toi, Seigneur, de l'opprobre de tes serviteurs; et que je porte en mon sein l'opprobre fait par tous ces grands peuples.

Aie pitié de nous, Éternel, aie pitié de nous, car nous sommes rassasiés de mépris!

Notre âme est abondamment rassasiée de la moquerie de ceux qui sont dans l'abondance, du mépris des orgueilleux.