Car j'entends comme le cri d'une femme en travail, comme l'angoisse d'une femme à son premier enfantement; c'est le cri de la fille de Sion qui soupire, étendant les mains: "Ah! malheur à moi! car mon âme succombe sous les meurtriers! "
C'est pourquoi je mènerai deuil, et je me lamenterai; j'irai dépouillé et nu; je ferai une lamentation comme les chacals, et un cri de deuil comme les autruches.
Voici, il monte comme des nuées, et ses chars sont comme un tourbillon. Ses chevaux sont plus légers que les aigles. Malheur à nous, car nous sommes détruits!
Et toi, dévastée, que fais-tu? Quoique tu te revêtes de pourpre, que tu te pares d'ornements d'or, et que tu bordes tes yeux de fard, tu t'embellis en vain: tes amants t'ont méprisée; c'est ta vie qu'ils cherchent.
Tu iras tâtonnant en plein midi, comme l'aveugle tâtonne dans les ténèbres; tu ne réussiras point dans tes entreprises; et tu ne seras jamais qu'opprimé et pillé; et il n'y aura personne qui te délivre.
En ce jour-là, on fera de vous un proverbe, on gémira d'un gémissement lamentable; on dira: C'en est fait, nous sommes entièrement dévastés; la portion de mon peuple, il la change de mains! Comment me l'enlève-t-il? Il partage nos champs à l'infidèle!
Vous observerez toutes mes lois et toutes mes ordonnances, et vous les pratiquerez; afin que le pays où je vous mène pour y habiter ne vous vomisse point.
On leur criait: Retirez-vous, souillés! Retirez-vous, retirez-vous; ne nous touchez pas! Ils sont en fuite, ils errent çà et là. On dit parmi les nations: Ils n'auront plus leur demeure!