Ils ouvrent leur gueule contre moi, comme un lion déchirant et rugissant.

Tu ne m'as pas livré aux mains de l'ennemi; tu as mis au large et tu as assuré mes pas.

Éternel, aie pitié de moi, car je suis dans la détresse! Mon œil dépérit de chagrin, mon âme aussi et mes entrailles.

Car mes reins sont pleins d'inflammation; il n'y a rien d'entier dans ma chair.

Voici ce que je me rappelle, et j'en repasse le souvenir dans mon cœur: c'est que je marchais entouré de la foule, je m'avançais à sa tête jusqu'à la maison de Dieu, avec des cris de joie et de louange, en cortège de fête.

Mes os se brisent, quand mes ennemis m'outragent, disant chaque jour: Où est ton Dieu?

Ma voix s'adresse à Dieu, et je crie, ma voix s'adresse à Dieu, et il m'écoutera.

Au jour de ma détresse, j'ai cherché le Seigneur; la nuit, ma main était étendue vers lui et ne se lassait point; mon âme refusait d'être consolée.

L'esprit de l'homme le soutiendra dans la maladie; mais si l'esprit est abattu, qui le relèvera?

Et il leur dit: Mon âme est triste jusqu'à la mort; demeurez ici et veillez avec moi.

Au maître-chantre. Psaume de David.

Jusques à quand, ô Éternel, m'oublieras-tu toujours? Jusques à quand me cacheras-tu ta face?

Je me rappelais mes mélodies de la nuit; je méditais en mon cœur, et mon esprit examinait.

Reviens, Éternel, jusques à quand? Aie compassion de tes serviteurs!

Et Dieu ne vengera-t-il point ses élus, qui crient à lui jour et nuit, quoiqu'il diffère sa vengeance?