Lehem Hahaïm - Psaume 22-2 Le cri du sang

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Le Pain de Vie - La pensée messianique du jour

Psaume 22:2 : le "cri du sang"

 

Mardi 30 novembre 2010

Nous découvrons un prodige merveilleux dans ce deuxième verset du psaume 22. Un cri s'était fait entendre au verset premier et d'avantage de révélations extraordinaires nous attendent au verset suivant. 

« 2  Mon Dieu! je crie le jour, et tu ne réponds pas; La nuit, et je n’ai point de repos. 3 Pourtant tu es le Saint, Tu sièges au milieu des louanges d’Israël. » (Psaume 22 :2)
ב  אֵלִי אֵלִי, לָמָה עֲזַבְתָּנִי;    רָחוֹק מִישׁוּעָתִי, דִּבְרֵי שַׁאֲגָתִי.
ג  אֱלֹהַי--אֶקְרָא יוֹמָם, וְלֹא תַעֲנֶה;    וְלַיְלָה, וְלֹא-דֻמִיָּה לִי. 
La Parole de Dieu nous est donnée pour qu'elle soit compréhensible même pour des enfants. De ce fait, la simple lecture du texte nous indique de manière limpide que c'est bien de Yeshoua HaMashiah dont il est question dans ce psaume 22, de ses souffrances, de ce qui s'est déroulé pendant le temps de la fête de Pessah à Jérusalem il y a 2000 ans. Ceci étant bien entendu prophétisé des centaines d'années plus tôt par le roi David alors qu'il était poursuivi par ses ennemis, et principalement par le roi Saül. La Parole de Dieu n'est JAMAIS donnée exclusivement pour une époque ancienne : elle est TOUJOURS annonciatrice d’évènements futurs dans lesquels apparaîtra le Messie.

Le cri de la proclamation de la Victoire

Lorsque le roi David invoque Dieu dans le Psaume 22, en réalité il prophétise la personne du Messie Yeshoua. Le texte prophétique doit être lu dès lors de plusieurs manières. Les texte biblique montre d'abord un Messie souffrant et ensuite il montre un Messie glorieux et victorieux. 
L’expression de supplication אֶקְרָא « Je crie » provient d’une racine primaire qara à travers l’idée d’accoster une personne rencontrée, d’appeler, de donner, d’invoquer, d’inviter, de crier, de s’écrier, de chercher, de lire, de choisir, de proclamer, de publier, de convoquer, d’offrir, de s’adresser.
Outre le cri, le mot utilisé dans sa forme grammaticale QAL indique, un appel, une récitation, une lecture, une proclamation. La forme donne « émettre un son bruyant », appeler à, crier (pour de l’aide), en appeler à Dieu, « proclamer », « lire à haute voix », se lire, « convoquer », inviter, appeler et ordonner, « désigner », « appeler et doter », appeler, nommer, donner un nom à, « appeler par le nom ».
Nous qui sommes nés de nouveau et qui croyons que Yeshoua HaMashiah est le Fils de Dieu venu en chair, nous savons quel est l’objectif final de ce cri : la souffrance physique et la souffrance insupportable de la séparation du Fils de Dieu de son Père.
Si Yeshoua est Ehad avec son Père et avec la Rouah HaKodesh, nous ne pouvons même pas imaginer le milliardième de ce que veut dire « être Ehad ».
En tant qu’être humain dans le couple ou dans une kehila remplie du Saint Esprit, nous pouvons à peine sonder une partie infinitésimale de ce que signifie être uni, être uns.
Dieu Elohim, Le Père, le Fils et l’Esprit sont UN, inséparables, indissociables. Yeshoua avait ce contact privilégié avec son Père et il n’hésitait pas à se lever tôt le matin pour être avec son Père.
Depuis toute éternité dans le ciel, Dieu Elohim était indissociable. A cause de nous, pour nous, il a accepté de vivre le sentiment d’être « coupé », dissocié de son Père pendant 33 ans sur terre, et cette phrase lama asaphtani « pourquoi m’as-tu abandonné »  לָמָה עֲזַבְתָּנִי est non seulement lourde de sens mais elle est absolument unique dans l’histoire éternelle de toute l’éternité aux siècles des siècles : le Fils de Dieu qui se voit abandonné, apostasié, sacrifié par son Père, partie de lui-même d’où il est sorti.
 

Pourquoi Yeshoua doit-il passer par là ?

 

« 16  Car assurément ce n’est pas à des anges qu’il vient en aide, mais c’est à la postérité d’Abraham. 17  En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple; 18  car, ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. » (Hébreux 2 :16-18)
Yeshoua a beau savoir qu’Il est Dieu éternel et victorieux, il est aussi momentanément incarné en chair. Pour accomplir pleinement le sacrifice de l’agneau immolé, Il doit passer par un état que nous connaissons tous, la culpabilité du péché qui nous sépare de Dieu. Il est écrit qu’il a été tenté en toutes choses sans faillir en rien. Il a du devenir péché pour nous et à ce moment précis sur la croix, la culpabilité du péché de toute l’humanité. 

Combien y a-t-il eu d'êtres humains sur terre ? 


Certains calculs annoncent que vécurent sur terre en 2000 ans, 80 milliards d’individus. En l'an 0, le nombre d'hommes dans le monde aurait atteint les 250 millions. En tout, 40 milliards de personnes seraient nées avant Jésus-Christ. Des estimations grossières, car on ignore l'importance réelle de la population de départ, ainsi que son évolution. En tout cas, environ 40 milliards de personnes, soit l'autre moitié de l'humanité, ont vu le jour au cours des deux derniers millénaires ; là, la marge d'erreur est moindre. Car la population continue de progresser : on compte 1 milliard d'individus en 1800. Puis, grâce aux progrès de la médecine et de l'hygiène, la croissance s'emballe : 2 milliards en 1927, 4 en 1974, 6 en 1999, quasiment 7 milliards de personnes dix ans plus tard.
Si on suppose qu’il y a eu comme dit plus haut 40 milliards d’individus par période de 2000 ans, il faut multiplier ce chiffre par 3 depuis Adam et Eve et on pourrait alors estimer à moins de 120 milliards d’êtres humains qui ont vécu depuis Adam et Eve. 

Le poids du péché

Si on pouvait peser le péché, et si on estimait la gravité du péché à 150 kilos sur les épaules d’un homme, le Seigneur porterait sur Lui 18 milliards de tonnes, calcul bien évidemment en dessous de la vérité puisque le poids du péché est incalculable pour Dieu. Mais ce qui était encore plus lourd à porter pour Yeshoua était la séparation d’avec son Père.
- Le premier sens du cri est passif : la souffrance du Fils de l’homme qui a perdu tout contact d’avec son Père
- Le deuxième sens du cri est actif : Yeshoua, Dieu incarné, proclame à haute voix la victoire, Il convoque sa création, Il ordonne aux puissances des ténèbres de reculer, Il appelle son peuple et Il les dote de son Esprit.
- La racine donne aussi le fait de rencontrer, soit accidentellement ou dans un but hostile ; arriver, survenir, apparaître, rencontrer, atteindre, se trouver, être saisi, faire fondre sur. 
Ce que le Seigneur rencontre accidentellement ou dans un but hostile c’est le « jour ». 

« La nuit, et je n’ai point de repos » 

 

 Mon Dieu - je crie - de jour - et pas - de réponse - et la nuit - et pas – repos pour moi

Le repos se dit doumiyah  דֻמִיָּה repos, silence, confiance, se confier, calme, attente tranquille. Le sang « dam » est commun avec la racine primaire damah qui signifie « égorger, être perdu, être ravagé, dévasté, détruire, s’arrêter, silence, repos, c’en est fait » ;  « cesser, couper, périr, être perdu »
Il existe une curieuse relation entre ce repos et le mot dam qui veut dire sang et où le texte précise דֻמִיָּה לִי « doumiyah li » « pas de repos pour moi » ou encore « pas de sang pour moi ».
La relation entre le repos et le sang est connue puisque l’argile, image de l'homme, un être rouge de sang, est fabriqué dans le repos et la tranquillité et c’est précisément ce que nous enseigne le divin potier.
Le Seigneur prophétise donc ici qu’à la nuit tombée, son sang sera absent.
En effet la totalité de son sang a du servir à expier tous les péchés de chaque être vivant sur la planète qui veut l’accepter comme facture acquittée d’avance.
Le Seigneur : n’est-il pas Merveilleux de cette mission qu’Il a osé entreprendre pour chacun d’entre nous. 
GLOIRE A DIEU !
AMEN ! 

Beth Yeshoua