La séparation du shabbat : aller du profane vers le saint et non du saint vers le profane

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La Parole de Dieu nous enseigne constamment à nous séparer de tout ce qui est impur, des "peuples et des femmes étrangères du pays" qui nous séparent de Dieu, de ce monde païen pervers; à nous séparer des pratiques profondément impies, vaines et inutiles, des futilités, des pratiques païennes idolâtres, homosexuelles, des séductions démoniaques nous invitant à considérer comme bénignes toutes les abominations devenues normales aux yeux des païens et même encouragées. Pour nous qui sommes des croyants nés de nouveau, des êtres charnels comme Job et sa femme, même pardonnés par le sang de Yeshoua, nous sommes en danger, d'un danger mortel comme un serpent qui nous entoure insidieusement pour s'enrouler autour de notre cou puis de serrer jusqu'à ce que nous ne soyons plus à même de réagir. Les vaches maigres n'ont pas avalé brutalement les vaches grasses. L'écriture nous enseigne qu'au départ les « vaches grasses » sont d'abord des "vaches de l’enfantement".

Chez les Egyptiens, Hathor, déesse du ciel, était représentée comme une femme à tête de vache ou comme une vache. Elle porte parfois, entre ses cornes, le disque solaire et deux plumes. Pour les Egyptiens, elle a enfanté le monde et elle est nourricière des vivants et des morts. Dans la réalité de Dieu les vaches étaient parfois utilisées comme sacrifice (pas souvent probablement car elles allaitent).

 

Parah פָּרָה est un verbe qui signifie - féconder, prospérer, augmenter, produire, naître, porter du fruit, être fructueux. C'est aussi un nom féminin - vache, génisse. (curieusement on trouve 26 occurrences de ce mot - 26 le chiffre de l'Eternel)

Si on enlève la lettre divine "Hé", ce mot devient alors פַּר ou פָּר - taureau, bœufs et dont une racine est parer פָּרַר  rompre, violer, annuler, anéantir, faire échouer, détruire, secouer, fendre, cesser, transgresser, s’opposer, se briser.

La bible nous parle de deux autres vaches qui allaitent et qui ont un rôle devant l’ennemi de Dieu dans 1 Samuel 6:12 « Les vaches prirent directement le chemin de Beth-Schémesch (la maison du soleil); elles suivirent toujours la même route en mugissant, et elles ne se détournèrent, ni à droite ni à gauche. Les princes des Philistins allèrent derrière elles jusqu’à la frontière de Beth-Schémesch.

Ces deux vaches guidées par Dieu devaient ramener l’arche de l’alliance à la Maison du Soleil et les Philistins, sous le conseil de leurs devins, renvoyer l’Arche avec un sacrifice de culpabilité pour glorifier Dieu. Dans son rêve, Joseph était ce soleil – typologiquement le Mashiah - devant lequel tout genou fléchira et qui devait ramener le cœur des enfants d’Israël à leur Dieu.

Le Messie sacrifié

Les deux premières lettres sont similaires au Pharaon Paroh  פַּרְעֹה mais la lettre "Hé" de la vie qui est donnée à la vache (femelle) qui engendre la vie, cette lettre est loin derrière. Pour annuler la transgression du péché et l’anéantissement (parar), Dieu enlève une des 2 lettres resh « commencements », « chef » « pauvreté » « misère » à savoir l’un des deux resh de parar et il le remplace par le Hé symbolisant Sa Vie. Dieu enlève notre misère (du péché) pour nous donner la Vie.

Les « vaches belles à voir et grasses de chair »

Ces vaches représentent des périodes de 7 ans, chiffre donné et dirigé par Dieu.

bariy בָּרִיא  : « gras, grasses, chargé d’embonpoint, succulent, engraissé, nourri, ferme, plantureux » vient de la racine de créer BARA בָּרָא  (dans sens de donner à manger. 

MAIS l’embonpoint est souvent dans la Bible un signe caractérisant ceux qui méprisent la grâce de Dieu.

Job 15:27  Il avait le visage couvert de graisse, les flancs chargés d’embonpoint;

Psaumes 73:4  Rien ne les tourmente jusqu’à leur mort, et leur corps est chargé d’embonpoint;

Jérémie 5:28  Ils s’engraissent, ils sont brillants d’embonpoint; Ils dépassent toute mesure dans le mal, Ils ne défendent pas la cause, la cause de l’orphelin, et ils prospèrent; Ils ne font pas droit aux indigents.

Ces vaches grasses du mépris, « montèrent hors du fleuve, et se mirent à paître dans la prairie ». (Genèse 41 :2)

Paître ra‘ah רָעָה une racine primaire de « faire paître, nourrir, conduire, diriger, berger, bergère, être lié, dépouiller, pâture, pâturage, se plaire, rassemblé, se repaître, briser, pasteur, chef, gouverner ». Le terme utilisé par l’hébreu est : « conduire, diriger, gouverner le peuple ».

C’est un mot différent de raah « vision » « observer, être témoin, fixer les yeux » et la différence se situe au niveau de la lettre du milieu : la racine de raah de paître contient un ayin « le regard » alors que l’observation raah s’écrit avec un alef central. Le mot utilisé ici avec les vaches qui «  se mirent à paître » est bien dans le sens d’avoir un regard sur un troupeau et de le surveiller.

Les « vaches laides » une « vision surnaturelle du malheur » la vengeance de Dieu

Dans ce songe de Pharaon, les vaches, tant grasses que maigres, sortaient du Nil pour signifier l'inondation de ce fleuve, qui fait toute l'abondance de l'Egypte. Le Nil, dans la Basse-Égypte, se divise en sept branches qui sont coupées par des canaux dans lesquels ses eaux se distribuent. 

Les vaches laides sont caractérisées dans l’hébreu par le mal ou le malheur :

« laides » « mal, méchanceté, désastre, féroce, douleur, affliction, malheureux, malheur, sinistre, inique, irritation ». 

La racine primaire du mot pour laides est raa רָעַע de « faire le mal, faire pis, être pire, mal agir, être attristé, affliger, maltraiter, désapprouver, sans pitié, pas bon, briser, méchant, préjudice, scélérat, ravager » et le mot « décharnées » raq רַק (Genèse 41:27) a un sens de « cracher sur un homme ».

La séduction de l'apparence « à voir » 

Genèse 41 : 2 "Et voici, sept vaches belles à voir (mar'eh) et grasses de chair montèrent hors du fleuve, et se mirent à paître dans la prairie."

mareh מַרְאֶה « voir, figure, visage, apparence, vision, aspect, paraître, porter les regards, frapper les regards, semblable, ressembler, comme, modèle, en forme de, se révéler, image, spectacle, en présence, aspect formidable, on dirait ». Ces vaches étaient « belles à voir » raah har est la racine de « mareh » « voir, paraître, apparaître, regarder, montrer, pourvoir, voici, comprendre, remarquer, prendre garde, apercevoir, choisir, prendre connaissance, observer, être témoin, fixer les yeux »

La racine qui est à la base de la vision est le témoignage « être témoin »  et « fixer les yeux ». Elle implique d’apprendre sur le sujet, de veiller, observer, rechercher. Les conséquences sont d’être montrés, être exposés comme Yeshoua sur la croix.

maigres de « chair »,  maigres de "bonne nouvelle" 

« 4  Les vaches laides à voir et maigres de chair »

Chair basar בָּשָׂר « chair, tout, circoncire, décharné, viande, nudité, corps, parents, homme, victime, cheveux, charnues, un semblable, embonpoint, se dévorer »

- l’organe mâle de procréation (euphémisme) 

- parenté, relations par le sang 

- chair en tant que frêle ou égarée (l’homme contre Dieu) 

- toute chose vivante 

- animaux 

- genre humain 

Curieusement ce mot « basar » vient de la racine d'annoncer la bonne nouvelle vient d’une racine primaire « nouvelle, bonne nouvelle, annoncer, publier, messager ». Ce mot a donné la "besora tova" la "bonne nouvelle de l'évangile.

La racine primaire basar בָּשַׂר signifie nouvelle, bonne nouvelle, annoncer, publier, messager :  porter des nouvelles, publier, prêcher, annoncer, réjouir par de bonnes nouvelles, annoncer (le salut) comme une bonne nouvelle, prêcher, recevoir de bonnes nouvelles.

La séduction « à côté »

La parole nous montre en Genèse 41.3  Sept autres vaches laides (ra=méchantes) à voir et maigres (daq=légères) de chair (basar=incirconcis) montèrent (alah=aller à la rencontre) derrière elles (ahar=suivre, derrière) hors du fleuve (yehor =fleuve d’Egypte), et se tinrent à leurs côtés (etsel=séduire pour voler, ôter) sur le bord du fleuve.

Avant que les vaches laides engloutissent les saines, une tentative d’approche a lieu afin de séduire celles-ci. Elles « se tinrent à leurs côtés sur le bord du fleuve».

Côtés "etsel"  vient de atsal אָצַל De nouveau la racine du mot montre ce qui est caché  « prendre, réservé, privé, refuser, ôter ».

L’expression « se tenir à ses côtés » cache en réalité « ôter », « prendre »

On reconnaît ici une tentative séductrice de l’ennemi lorsqu’il envoie ses serviteurs qui s’habillent avec des vêtements de brebis pour séduire les brebis.

Ces vaches sont sorties du fleuve de l’Egypte du péché, elles étaient comme les vaches qui donnent la vie mais elles ne donnent pas la vie, elles sont venues pour voler et manger la vie peut-être dans l’espoir d’avoir le pouvoir et  l’autorité des vaches grasses. 

Ont-elles réalisé qu’elles sont restées identiques : maigres ?

« Engloutirent dans le ventre » qereb  קֶרֶב 

«  Elles les engloutirent dans leur ventre, sans qu’on s’aperçût qu’elles y fussent entrées; et leur apparence était laide comme auparavant ». (Genèse 41 :21)

Le ventre « qereb » signifie « au milieu, en elle, en lui, dans son sein, entrailles, dans le siège des pensées et des émotions » 

- Les vaches maigres, laides et décharnées engloutissent dans leurs entrailles, dans leur être intérieur, tout ce qui restait encore de bon.

- Les religions montrent leur vrai visage, l’échec de la civilisation judéo-chrétienne, mangée par l’islam, ne sont que des exemples visibles

- L’infiltration du bon par le mauvais est sans appel : il s’introduit dans le plus profond de l’être des nations impies, la racine « qarav » indique une proximité entre celui qui est pénétré et ce qui le pénètre au même titre qu’un sacrifice offert en offrande

On est en plein cas de possession démoniaque 

- Apocalypse 16:14  "Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant."

La vision s’illumine à nos yeux : les vaches grasses sont une période de temps, un temps d’évangélisation et ce temps est mangé par une nouvelle période de temps :

- Le temps où la bonne nouvelle était prêchée jadis, ce temps disparaît de nos rues et de nos places

- Le peu d’évangélisation restante ne rassasie plus : les vaches maigres sont restées maigres. Elles ne paraissent pas avoir été nourries par le fait d’avoir englouties des vaches grasses.

- Pire encore, la chair « basar » dont la racine signifie aussi « l’organe mâle de procréation » a été mangée. Le temps des nations est à son terme. Il devient impossible de donner la vie spirituellement ! Pharaon ne s’est rappelé de ce détail que la deuxième fois où il doit expliquer le songe à Joseph

- "sans qu’on s’aperçût"

« Que ceux qui se souillent se souillent encore et que ceux qui se purifient, se purifient encore ». (Apocalypse 22)

 

Esdras 10:11 "Confessez maintenant votre faute à l'Eternel, le Dieu de vos pères, et faites sa volonté ! Séparez-vous des peuples du pays et des femmes étrangères."

2 Corinthiens 6:17 "C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai."

Afin de nous rappeler chaque semaine que nous avons à nous séparer du mal et du profane, il nous a été donné le shabbat שבת - cessation, qui est le jour de repos assigné au septième jour de la semaine juive, le samedi, qui commence dès la tombée de la nuit du vendredi soir. Élément fondamental de la bible, le shabbat est considéré comme un jour hors du temps et des contingences matérielles, un jour durant lequel toutes les activités extérieures doivent être réduites pour se concentrer sur Dieu, sur sa famille et son foyer. Il est question lors du shabbat, d'activités dans son cercle familial, de moments pour se ressourcer, de repas en famille.

Le shabbat commence le vendredi, 18 minutes avant le coucher du soleil et se termine le samedi 40 minutes après le coucher du soleil.
Si on sépare la semaine des 6 jours profanes du seul jour saint, on considère dès lors qu'il y a une Movaé Shabbat (מובאי שבת) : entrée du Shabbat et une Motsaé Chabbat (מוצאי שבת) : sortie du Shabbat.

« Souviens-toi du jour du shabbat, pour le sanctifier.  Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du shabbat de l'Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour : c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du shabbat et l'a sanctifié. » (Exode 20:8-11)

La havdalah

La havdalah (en hébreu : הַבְדָּלָה  est une cérémonie (une prière juive dite le soir de shabbat) et qui exprime la séparation du kodesh (saint) et du 'hol (ordinaire), c'est-à-dire le passage du shabbat aux jours normaux de la semaine. 
Ce mot havdalah signifie l'action de faire la différence entre le shabbat et les jours de la semaine. havdalah vient du verbe badal בָּדַלqui signifie se séparer, séparer, distinguer, distinction, choisir, se rendre, mettre à part, éloigné, exclu, diviser, couper, mettre à part, faire une différence, se séparer de, être séparé, être exclu, être mis à part.

Et il vient de la forme dite hifîl qui indique "faire une action", donc "séparer ou mettre à part" : לְהַבְדִּיל lehavdilVerbe hif'il : séparer, distinguer. 

Mais on trouve aussi : 

לְהִיבָּדֵל lehibadel Verbe nif'al : être séparé, différencié 

לְבַדֵּל levadel Verbe piel isoler, séparer 

הֶבְדֵּל hevdel Noun – hektel, masculin différence

 

Afin d'indiquer qu'il n'y a aucun rapport entre deux choses entre autre entre le saint et le profane, on utilise le verbe "léhavdil"  : léhavdil bein qodech lé 'hol, séparer entre le saint et le profane. 
En Genèse 1:6, Dieu sépare (mavdil) entre les eaux et les eaux, celles du haut et celles du bas. L'Eternel dit aussi qu'il nous a séparés des autres peuples: "hivdalti etkhem min haâmim" (Vayiqra 20,24).
Cette séparation est absolument indispensable car le profane, "Hol" est un terme utilisé de nos jours pour décrire un homme sans Dieu, quelqu'un dont le style de vie se base sur la laïcité et la vie déclarée ouvertement sans Dieu.

Le sens de la havdala est qu'il y a un arrêt net entre le shabbat et ses pratiques d'une part, et le sens et les pratiques de la semaine d'autre part. 

(voir "Dieu absent, Dieu présent dans le langage - Qu'est-ce que Dieu" - Page 373)

Il est tout aussi utile de rappeler que cette havdalah - séparation - est décrite clairement pour passer du profane au saint mais elle n'est pas décrite pour passer du saint au profane. La Bible ne laisse pas le choix : il n'y a qu'un seul sens : aller du profane vers le saint et non du saint vers le profane. La havdalah est une cérémonie qui "ouvre" le shabbat avec des bénédictions rituelles et l'allumage des bougies le vendredi soir. 

La cérémonie rabbinique de fermeture du shabbat le samedi soir n'est donc pas biblique. Elle va à l'encontre du principe d'aller du profane vers le saint. Le sens d'aller du saint vers le profane équivaudrait à célébrer un retour vers le péché. Ce qui est contraire au caractère prophétique des rituels juifs. 

Pour nous qui sommes sauvés dans le Nom de Yeshoua, c'est Shabbat tous les jours. Même si ce serait logique, il n'y a pourtant pas de raison de célébrer prophétiquement le retour vers la normalité hebdomadaire, vers le "profane".